Nous sommes des êtres sociaux évolués…

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Ah bon!? Ça ne saute pas aux yeux pourtant. L’obéissance ou la mort! Telle est l’unique direction. Telle sont les propositions de nos gouvernants. Bienvenue dans mon beau pays…Bienvenue dans ma vie…

Le marché du travail. Hum!

Ah c’est un marché? Un lieu où il y a de la demande et de l’offre, donc. Mais de quels produits parle t-on?

Le produit, c’est l’emploi. L’ensemble des produits ce sont tous les emplois.

Ah d’accord, donc l’emploi est un produit. Il est régi comme un commerce. Mais qui sont les patrons de ce commerce? 

Il y en a deux sortes, deux genres. Les deux sont associés parce-qu’ils ont des intérêts communs.

Le premier est celui qui spécule sur les produits essentiels à la vie, qui dirige et possède tous les emplois, hormis les emplois du deuxième groupe.

Le deuxième, lui, détient le pouvoir de décider et de faire exécuter ses ordres, diktats, et possède tous les emplois distincts du service public.

Les deux veulent conserver leur état respectif, étant donnée que leur association continue de leur apporter plus d’argent et de s’octroyer plus de pouvoirs encore…

Si les emplois sont considérés comme des produits, ces employeurs considèrent leurs employés comme des marchandises. Le deuxième groupe peut décider de la valeur marchande des employés. Le deuxième groupe a décidé que les jeunes employés seront, dorénavant, moins chers à employer.

C’est ce qu’on appelle un rabais, une promotion. Et cela arrange les deux groupes. Le premier augmente ses finances et le deuxième peut faire croire qu’il se préoccupe des jeunes personnes. Le deuxième a plus d’intérêt à ce que la jeune personne soit employée, plutôt qu’en études. Employé, il ne lui coûte rien, alors qu’une jeune personne qui étudie lui coûte.

J’en sais quelque chose car je suis en train de réorganiser toute ma famille pour prendre en charge complète l’éducation de ma fille. 

En effet, étant donné le danger réel de la propagation du virus et étant donné que le deuxième groupe n’a aucun intérêt à protéger la vie de mon enfant ainsi que de protéger la mienne et celle de mon mari. Bref, le retour au collège n’est pas envisageable.

Il apparaît clairement que l’éducation ne soit pas une priorité pour ce deuxième groupe. C’est dommage pour des êtres sociaux évolués de faire l’impasse sur l’éducation de nos jeunes.

Mais étant donné qu’ils font déjà l’impasse sur la protection de leurs vies, il ne faut peut-être pas s’attendre à ce qu’ils se préoccupent de l’ensemble des conditions de leurs vies. 

Et ne me dites pas qu’ils comptent faire face à un virus revigoré par tous ces échanges, en les obligeant à porter un masque non approprié aux lieux clos, avec une distanciation physique insuffisante. 

La décision de remettre tous nos jeunes dans leurs écoles, collèges et lycées respectifs est une décision irresponsable. Les mesures pour contrer un virus d’une pandémie de cette ampleur sont des mesures prises par des êtres irresponsables.

Il me semble que notre première responsabilité est de protéger notre vie ainsi que celle de nos enfants. 

Renvoyer ma fille au collège au retour de tous ces vacanciers reposés, signifie faire encourir à ma fille, un danger réel de contamination du virus, sans compter sur le fait qu’elle nous ferait encourir ce même risque à son père et à moi, sa mère.

Danger de mort ou obéissance! 

Et bien, j’ai la responsabilité, l’obligation, le droit de dire non à ces deux propositions qui ne sont en rien des propositions, de véritables décisions de protection et de sauvegarde de la vie. Ces mesures ne sont que de la poudre de perlinpimpim pour nous faire croire, nous illusionner, nous tromper sur leurs réelles intentions de sauvegarder leur argent et leur pouvoir.

Donc, j’ai décidé de lui faire continuer son cycle d’approfondissements, le collège quoi, à domicile, en lien avec le C.N.E.D. Je voudrais rappeler à ce groupe que la continuité pédagogique a bien un coût. D’abord je dois demander ‘l’avis favorable” au directeur d’académie de mon secteur, pour bénéficier de la gratuité des cours à domicile ainsi que de garder l’entièreté du lien d’avec l’éducation nationale. En effet, il n’existe qu’une option au C.N.E.D. qui permet de rester en lien total avec l’institution, sous condition d’autorisation de cette institution.

Cela prend du temps d’écrire à une institution pour garder le lien, le contact avec elle. Je me trouve dans l’obligation de changer les modalités de son instruction et cela aussi va me demander du temps pour m’occuper de son socle commun de connaissances, compétences et cultures.

D’autant plus que je dois aussi consacrer du temps à mon fils aîné pour l’aider à faire face à un employeur du premier groupe qu’il dénonce et poursuis aux prud’hommes. Croyez-moi, saisir les institutions de justice nécessite aussi beaucoup de temps.

D’autant plus que je m’occupe déjà de l’intendance complète de notre foyer. Intendance partagée avec mon mari, actuellement sans emploi, et en fin de droits d’indemnités de chômage en décembre.

Chercher un emploi de thérapeute, car mon mari est masseur-kinésithérapeute, n’est pas de toute facilité ou évidence, dans un pays où les soigneurs doivent quémander des moyens humains…

Anticiper une baisse de revenus prend aussi du temps.Cela nécessite de réorganiser l’ensemble de notre foyer.

Du travail, dans notre région, il n’y en a pas. Quelques employeurs du premier groupe sont bien présents. Ils se font passer pour des personnes offrant des emplois. Ils ne disent pas que ces emplois sont les plus précaires. Le turnover de ces emplois est la norme. Pas chers à embaucher, exploitables jusqu’à l’usure et jetables à souhait. Voilà ce qu’offre les employeurs du premier groupe. 

Pour les employeurs du second groupe, pfff, aucune idée. C’est comme partout ailleurs sur le territoire, j’imagine. 

Cela fait une semaine que j’attends une réponse du journal local sur mon offre de témoignage de ce qu’il se passe du côté employeur et plus particulièrement du côté des conditions des emplois de nos jeunes. Mais, la dame au standard m’a répondu que c’était les vacances et qu’il y avait moins de journalistes… Au bout de mon deuxième appel et mail, cette dame m’a dit qu’elle communiquerait mon mail, ma demande, au responsable d’agence et qu’il me répondrait dans la journée de vendredi. Nous sommes samedi et toujours rien.

Bon, chacun en déduira ce qu’il veut. Je constate seulement que le média peine à communiquer… Dommage! 

Sinon, en dehors d’un marché du travail inexistant, notre région s’emploie à développer le secteur économique. Je ne sais comment mais il paraît qu’elle s’y emploie. Entre autres choses car à la vue des départements et régions qu’elle englobe, la région a de quoi s’occuper. 

Dois-je écrire à la région pour lui demander comment elle compte régler l’état des sanitaires du collège Raymond-Loewy, dont le principal m’a invité à venir prendre en photo tellement l’état est honteux selon ses dires. Ou dois-je lui écrire pour lui faire part des conditions désastreuses et dangereuses des soi-disant gentils et généreux employeurs, sur son territoire? Et de leurs impacts sur la santé morale et physique des employés et donc des impacts économiques?

Je ne sais pas encore. Car en ce qui me concerne, le temps de l’alerte est dépassé. Je me concentre et consacre l’entièreté de mon temps à agir de manière à conserver la vie de tous les membres de ma famille, à conserver un toit, de la nourriture, de l’eau, du chauffage pour cet hiver. Conserver suffisamment de moyens pour les études de ma fille. Un ordinateur, une imprimante, de l’encre, du papier. Car la maîtrise de l’outil informatique, ainsi que l’accès à l’information et la documentation font partie des cinq domaines du socle commun. 

Il faut dire que la connaissance du monde social contemporain fait aussi partie des cinq domaines. Hum! miam, il y a beaucoup de matières et d’actualité. Ma fille et moi ne manquerons pas d’inspiration.

Bref, les vacances ne sont pas à l’ordre du jour dans notre famille. Dans l’ordre, nous devons veiller et nous protéger d’un virus implacable, avec nos propres moyens. Il est vrai que les masques sont réapparus comme par magie, maintenant qu’ils sont à l’achat. Pas des FFP2, non, trop protecteurs, des masques dits chirurgicaux suffisent à l’aise. Même si la distanciation physique ne peut être appliquée dans les lieux de rassemblement. Les festivals sont interdits, sous prétexte d’éviter les rapprochements dus au rassemblement. Dans un rassemblement en plein air, c’est à dire dans un espace ouvert. Mais nos écoliers, nos collégiens, nos lycées, nos étudiants ont tout à fait le droit de se rassembler dans des lieux clos, après la réouverture des voies aériennes, et après le retour au bercail de tous les vacanciers.

Après avoir sacrifié la vie de nos anciens, rien n’empêche de sacrifier nos jeunes. Après tout, ils sont  comme les anciens. Ils sont tous deux extrêmement coûteux. Le deuxième groupe préfère garder en vie celles et ceux qui leur rapportent. Les employés. Celles et ceux qui ont encore un travail. 

En bref, débrouillez-vous pour rester en vie et débrouillez vous aussi pour tout le reste aussi.

Mais nous sommes des êtres sociaux évolués… En tous cas, c’est amplement discutable.

A bon entendeur, salut à vous.

https://blogs.mediapart.fr/misscelie/blog/010820/nous-sommes-des-etres-sociaux-evolues

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