Brigades spécialisées de terrain : programmés pour traquer

[Enquête]

paru dans lundimatin#351, le 19 septembre 2022

La police est-elle sans foi ni loi ? Elle a en tous cas beaucoup de moyens et de droits. Ces dernières années, l’appareil répressif français s’est doté de nouvelles unités de maintien de l’ordre, avec des missions et des territoires de déploiement privilégiés, et choisi d’assouplir les modalités d’exercice du métier, notamment les conditions d’ouverture du feu en situation de « légitime défense ». Cette semaine, nous publions cette enquête documentée sur les agissements de ces nouvelles Brigades spécialisées de terrain (BST) à travers la France depuis la loi relative à la sécurité publique de février 2017.

La loi « relative à la sécurité publique » de février 2017 qui assouplit largement les conditions d’ouverture du feu des policiers n’en finit pas de produire son cortège de drames. Le nombre de morts s’accélère. En 2022, pas loin d’une dizaine de personnes sont mortes, tuées par des agents après des « refus d’obtempérer ». Si tous les morts ne sont pas imputables à la BST, la plupart viennent d’unités de police « d’exception » (comme les BAC). Cette recrudescence des comportements de cow-boys (je tire d’abord, je pose les questions ensuite) peut faire craindre une évolution de la situation « à l’américaine ». Là-bas, les police officers ont encore moins d’hésitation à plomber des conducteurs durant des contrôles, même ceux qui s’arrêtent (et surtout s’ils sont Afro-américains)

[https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/12/etats-unis-des-manifestations-a-minneapolis-apres-la-mort-d-un-jeune-noir-dans-une-fusillade-avec-la-police_6076436_3210.html,https://www.europe1.fr/international/etats-unis-un-afro-americain-endormi-au-volant-de-sa-voiture-crible-de-balles-3861593, etc.

]]. D’autant que devant l’absence de réaction de « l’opinion », d’organisations des droits de l’homme, d’organisations de gauche, et devant la marée de commentaires haineux qui suit chaque claquement de feu – entre appel à « remettre les racailles dans le droit chemin » (à balles réelles) et louange de chacune de ces exécutions (« vu le laxisme de la justice, il est normal que la police s’occupe de ces délinquants de cette manière ») – la liste risque encore de s’allonger dans les prochains temps…

Flashback

Dans la nuit du 18 au 19 août 2022 un équipage de quatre policiers de la BST de Vénissieux retombe sur une voiture signalée volée. Une semaine auparavant, une course poursuite s’était déjà engagée avec la wago suspecte, mais ils avaient été semés [1]

[1] D’après des proches, le chauffeur, avait déjà goûté aux…

par le même conducteur. Cette fois les filles de l’air n’allaient pas s’en tirer comme ça : le véhicule suspect se trouve bloqué sur le parking de Carrefour pour un « contrôle ». Le chauffeur retente sa chance:une marche arrière pour se dégager, une marche avant pour se tracer. Un des policiers se retrouve accroché au pare-brise, un autre reste sur le côté et les deux tirent. Le passager et le conducteur, Adam et Raihane, sont mortellement touchés. Des renforts de police arrivent alors en masse et évacuent les autres voitures présentes sur place. Circulez, y’a rien à voir.

Deux semaines plus tard, même chorégraphie. Un Roubaisien de 23 ans est tué dans des circonstances similaires à Neuville-en-Ferrain, près de Tourcoing, par une patrouille de la BAC. Le passager finit en garde-à-vue pour « complicité de refus d’obtempérer ». La presse locale rapportait :

« Alors que les policiers s’approchaient, et après qu’un fonctionnaire a réussi à ouvrir la portière avant, le conducteur a, selon le parquet de Lille démarré et percuté “sur le côté” l’un des policiers, selon la source policière ».

Un an auparavant, rebelote. Dans la nuit du 29 août 2021, à 3h du matin, une tentative de vol de karcher à l’enseigne Kiloutou de Rézé est signalée. La police arrive alors qu’une voiture s’en va. Un policier vide son chargeur sur le véhicule avant d’interpeller le conducteur. Le jeune interpellé raconte au tribunal, un an après : « j’ai enclenché la première, il y avait la place de passer. Mais j’ai même pas eu le temps d’enclencher la deuxième qu’ils ont tiré ». En tout, 24 coups de feu retentissent. « Si je m’étais pas planqué, je serais plus là… Il y avait quatre balles sur le pare brise au niveau de ma tête ».

Bien sûr l’IGPN assure que les tirs sont proportionnés. Et bien sûr le procureur assure que « les policiers n’usent de leurs armes que dans des cas extrêmes ! » Le jeune homme est condamné à 4ans de détention, plus 8000 euros d’indemnisation pour Kiloutou, et 4370 euros aux policiers pour préjudice moraux et physiques…

Même histoire, ce mercredi 7 septembre à Nice. Un homme est repéré par les policiers pour sa conduite erratique. Coincé dans le flux de la circulation, au volant d’un « véhicule volé », il enclenche une marche arrière pour essayer de s’enfuir. Un policier, à coté du véhicule, l’abat. L’exécution est filmée et devient virale sur les réseaux sociaux. Ce qui n’empêche pas les syndicats policiers de monter au créneau pour défendre leur jeune collègue et féliciter son « sang-froid extrême ».

Comme en juin dernier, où un homme présenté comme un « migrant » (comprenez quelqu’un dont la vie ou la mort n’est pas censée intéresser grand monde) est tué par balle alors que la camionnette dans laquelle il se trouve était prise en chasse par la police aux frontières au passage de la frontière italienne.
En réalité, l’homme vivait en France depuis 13 ans et se rendait en Italie pour essayer d’obtenir une carte de séjour. Et d’ailleurs… le conducteur de la camionnette qui avait réussi, lui, à prendre la fuite n’était autre que le conducteur du véhicule abattu à Nice. Ce n’est pas le hasard. Il y a des vies pleinement rétives à l’autorité, et donc des vies tuables par la police. Enfin, dans la nuit de mardi à mercredi 7 septembre, un véhicule suspecté de transporter de la drogue ne s’arrête pas face à un contrôle sur la rocade rennaise. Un policier de la Brigade de Recherche et d’Intervention tire sur le véhicule et abat une jeune femme passagère.

Enfin, près de Tours, dans la nuit du 9 au 10 septembre, un conducteur essaie d’échapper à un contrôle routier. Il abandonne son véhicule et continue la course à pied, sous les tirs de taser policier. Il finit par plonger dans le Cher et se noie.

Une subite épidémie de « bavures policières » ? Non, la bavure ça sent l’accident, la faute à « pas de chance », le policier qui s’est laissé aller… Là, les histoires étaient écrites : ça devait arriver, près de chez nous.

Licence to kill

La faute d’abord à cette loi aberrante et scélérate sur les refus d’obtempérer qui étend depuis 2017 aux policiers un privilège mortel jusque-là réservé aux gendarmes : la possibilité de faire feu sur un véhicule qui ne s’immobiliserait pas quand les forces de l’ordre l’exigent. En cinq ans l’efficacité tordue de ce décret juridique s’est bien faite sentir, provoquant une trentaine d’homicides policiers, des dizaines de blessures plus ou moins graves sans compter les balles perdues dans le décor. Selon les chiffres de l’intérieur, 14 240 refus d’obtempérer se sont produit en 2021, occasionnant 157 cas d’ouverture du feu.

Comme l’indiquait déjà un article paru en début d’été [2]

, cette loi opère en tordant singulièrement les règles juridiques et jusqu’aux lois élémentaires de la physique ou des probabilités. Même délire tragique pour l’histoire de Vénissieux : les policiers ont commencé par abattre en légitime défense… le passager du véhicule censé foncé sur eux. On vous rassure tout de suite,pas un mot d’excuse ni le moindre soupçon d’homicide involontaire. Comme pour Rayana, la jeune femme abattue d’une balle dans la tête sur le siège passager d’une voiture contrôlée boulevard Barbès à Paris, le 4 juin dernier [3]

. C’est même l’inverse qui se produit. Le leitmotiv des syndicats de police ne change pas : on doit bien tirer pour protéger nos vies, celles de nos collègues et les vôtres, si on avait pas tiré le véhicule l’aurait percuté [4]

[4] « Nous exprimons notre soutien à nos collègues,…

… Là, le crash test a bien lieu puisque le flic a été « projeté sur le capot » où il est resté bizarrement juché à zigzaguer « sur une centaine de mètres », tout en allumant à loisir à travers le pare-brise. Résultat de cette collision requalifiée allègrement en tentative d’homicide ? Une cheville luxée en retouchant le sol, cinq jours d’ITT généreusement alloués par un médecin de GAV… Du point de vue de la médecine légale on est plus proche de quelqu’un qui rate une marche que sur une attaque à la voiture bélier, mais ça suffira bien pour enterrer l’affaire et les critiques. Ajoutez les déclarations d’Alain Barberis, du syndicat Alliance, qui « dénonce une fois de plus une banalisation de la violence inadmissible, intolérable, envers les forces de l’ordre » et celles de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur qui clôt par avance toute controverse sur la matérialité de ce qui s’est passé : « Il y a une agression claire contre eux et ils ont ouvert le feu ». La messe est dite.

Une guerre en cours

Il y aura bien eu un début de polémique mais bien vite éteint par tous les charognards de service. Le député de la circonscription laissait sobrement entendre : « c’est dramatique : un mort, une personne gravement blessée, un policier qui s’est fait percuter et qui est blessé ».
Taha Bouafs de la France Insoumise commentait, plus courageusement :

« À Vénissieux, la police abat un jeune de 20 ans et en blesse un autre de 26 en tirant à la tête suite à un refus d’obtempérer. Pensées à la famille et aux proches. Aucun délit n’octroie le droit aux agents de donner la mort ».

Mais ces réactions éparses ne pèsent pas lourd, face à la levée de boucliers immédiate des partisans de l’ordre, la palme de l’ignominie revenant indubitablement au maire de Bron (LR) Jérémie Bréaud : « L’affaire de Vénissieux est un double drame. Le drame qui a causé la mort, certes d’un homme mais avant tout d’un voyou prêt à tuer des policiers. Et le drame, enfin le naufrage de LFI toujours prête à défendre les criminels plutôt que nos forces de l’ordre ».
Incroyable, pour une fois la vérité sort de la bouche du maire : les deux jeunes qui se sont faits plomber ne sont pas morts par hasard mais dans le cadre d’une guerre civile où les « voyous » ne sont déjà plus tout à fait des êtres humains, autrement dit déjà des cibles tuables au bon vouloir des « forces de l’ordre ».

Le tireur de Vénissieux le reconnaissait dans une conversation privée : « faut pas généraliser avec ces jeunes, ils sont pas tous mauvais, mais y’a quand même beaucoup de déchets »

Même son de cloche du côté du syndicat indépendant des Commissaires de Police. Mathieu Valet, son porte-parole réagissait dès le 19 août sur son compte Twitter :

« Cette nuit, à Vénissieux, un voyou transforme son véhicule volé en arme, percute et projette sur le capot un jeune policier sur plusieurs mètres. Nos collègues ont fait feu pour protéger leur vie. Le malfrat et son passager étaient très connus de la police, ça vous étonne ? ». Le passager avait été condamné pour recel, le conducteur pour « violences » et des histoires de stups et ça suffit pour leur dessiner une cible dans le dos ; « ça vous étonne ? »

Non, on a bien compris le thème de cette petite musique sensée étouffer les détonations : dans le cadre de la guerre de civilisation en cours, on doit tirer à vue sur les voyous qui ne respectent pas l’intégrité physique/mission/autorité de la police, c’est-à-dire du bras armé d’une société qui se blinde à mesure qu’elle fonce vers… en fait nulle part.

Et d’ailleurs le système est bien rôdé. Le parti de l’ordre sait se montrer magnanime avec ses soldats. Ainsi Médiapart rapporte que dans « la nuit du 27 février 2019 »,

« une patrouille de police repère, à 1h10, un véhicule au comportement suspect. Une Peugeot 107 noire en provenance de Paris roule à vive allure, brûle des feux rouges, et freine brusquement à l’approche d’un radar, avant d’accélérer à nouveau. Les policiers prennent en chasse le véhicule. Ils roulent vite mais ne parviennent pas à le rattraper. D’après leur récit, ils sont même à 150 km/h, à hauteur du centre commercial Velizy 2 sur la N118 lorsqu’ils perdent la trace de la Peugeot. Malgré le renfort d’autres patrouilles, nous ne pouvons pas rattraper ce véhicule  »

déplorent les policiers, qui ont tout de même pu relever la plaque d’immatriculation. Le « délinquant » est donc facilement retrouvé. Il se nomme Stéphane P., gendarme du GIGN et conducteur de la présidence. Le chauffeur de Macron en gros. Il avait simplement envie de rentrer rapidement chez lui ce soir-là. Au lieu d’une balle dans le corps, l’affaire se réglera devant un tribunal avec une condamnation à 500 euros d’amende et quatre mois de suspension de permis pour « refus d’obtempérer ».

Force de frappe

Et pour mener une guerre il faut des spécialistes. Ça sera donc la BAC, la BST et toutes ces unités d’intervention mises en place pour faire du résultat, « aller au contact » [5]

[5] Cet été, on a pu assister à une belle union de…

. Si on en croit leur réputation, la Brigade Spécialisée de Terrain de Vénissieux créée dès 2010, prend au sérieux sa vocation, au point de faire passer la BAC pour des professionnels mesurés : provocations (même envers les « anciens », les habitants qui sont installés), intimidations, fights organisés en mode baston virile contre des mineurs (en mode « t’as un problème ? Je pose le flingue et on règle ça d’homme à homme » [6]

[6] En même temps moi j’ai une plaque, ton nom et ton…

[6] En même temps moi j’ai une plaque, ton nom et ton…

coups de pression variés. Les policiers volontaires, et souvent jeunes, pour ce genre d’affectation y vont pour l’action, l’adrénaline, et en fonction d’orientations idéologiques bien marquées (du genre jeunes noirs et arabes = gibier). Autant dire que ce n’était qu’une question de temps avant que cette unité obtienne son vrai carton. Le soir même, les équipages en patrouille à Vénissieux menaçaient leurs suspects habituels : « faites attention à vous ce soir… »

Adam et Raihane ne sont pas morts par accident mais en vertu des doctrines classiques de la contre insurrection : en frapper deux pour en terroriser cent, mille… en tuer deux pour imprimer dans les corps le respect de la propriété privée, étouffer en nous l’étincelle : nos incendies miniatures et l’espoir de ne plus avoir de police dans nos vies. D’ailleurs la préfecture ne s’y est pas trompée. Le lendemain de l’assassinat, la CRS 8, « unité d’élite » de la police nationale, des sortes de super CRS créées récemment pour répondre aux manifestations/situations émeutières, prenait position autour du commissariat de Vénissieux « face au risque d’émeutes ».

Toucher un policier signifie s’exposer à la prison ou à la mort. Les policiers peuvent tuer en toute impunité les gens qui pourraient les blesser ou leur désobéir. Leurs syndicats réclament d’ailleurs depuis plusieurs années un principe de « légitime défense préventive » à chaque meurtre policier.Les policiers peuvent filmer tout le monde au nom de la vidéo-protection ; mais filmer les policiers a bien failli devenir un délit en 2020, lors du vote de la loi Sécurité globale. Les policiers peuvent intervenir cagoulés, témoigner anonymement et doivent pouvoir contrôler les identités, partout, tout le temps. Comme s’ils étaient d’une autre « Race », une race de Fer, et bénéficiaient d’une sorte d’aura sacrée ; c’est de cette exceptionnalité qu’ils tirent leur puissance. D’où le premier mouvement, logique pour quiconque n’accepte pas les règles du jeu : les ramener sur terre, « traiter la police comme une bande rivale ».

Dans le quartier de la Guillotière, une nouvelle BST a été mise en place en février 2022. Elle vient rejoindre les quatre autres brigades présentes dans l’agglomération lyonnaise (Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Rilleux-La-Pape et Mermoz). Sa mission : rendre la vie impossible à tous les zonards de la place du Pont, cette zone où les galériens se retrouvent pour discuter, faire un peu d’agent. De la vente de cigarettes à la sauvette, en passant par les trottinettes sur le trottoir, les vols à la tire ou les bagarres, tout est prétexte pour venir contrôler et interpeller. Au plus fort de l’été,une vingtaine de personnes était interpellée chaque jour, « soit sur la base d’une infraction, soit parce qu’ils sont en situation irrégulière. Parfois les deux. » précisait la préfecture.

Mais parfois la mécanique anti-pauvres s’enraye, comme le 20 juillet dernier, où trois agents en civil intervenant pour un vol à la tire« vinrent pour tenter l’aventure » et récoltèrent quelques claques en retour. Là, la place du pont a fait corps. Et c’est une foule hostile qui a libéré l’interpellé et fait dégager (provisoirement) la police. Car les politiciens et les éditorialistes peuvent s’étrangler d’indignation devant cette « violence inacceptable », tout le monde sait que « c’est un usage bien établi. Dès qu’il s’agit de rosser les cognes, tout le monde se réconcilie ».

[1] D’après des proches, le chauffeur, avait déjà goûté aux joies de la prison pour des histoires de stups ; pas question d’y retourner quitte à partir en chasse… vues les conséquences fatales de cette détermination, on peut d’ors et déjà inverser le syllogisme foireux qui veut que les réponses judiciaires trop laxistes conduisent les délinquants à un sentiment d’impunité obligeant les flics à leur tirer dessus à balles réelles pour les stopper. Au contraire, c’est parce qu’on assomme les gens avec des peines démesurées dans des conditions invivables que les gibiers de potence ou les délinquants routiers de base se trouvent de plus en plus souvent acculés à la fuite avec les funestes conséquences que l’on sait : pour ne pas perdre ses miettes de liberté, son taff, son permis, etc. Depuis l’instauration du permis à point en 1993, les refus d’obtempérer ont été multiplié par 25. En France, environ 800 000 personnes roulent avec un défaut d’assurance.

[2https://rebellyon.info/Les-poids-et-les-mesures-24023

[3https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/controle-de-police-a-paris-la-famille-de-la-passagere-tuee-porte-plainte-contre-x-et-le-conducteur_5185657.html

[4] « Nous exprimons notre soutien à nos collègues, victimes de violences volontaires avec une arme par destination, réagit Aurélie Marceau, secrétaire départementale adjointe d’Unité SGP Police. Il y avait une volonté de les blesser voire de les tuer. En faisant feu, les policiers se sont simplement protégés, défendus. Faire usage de son arme est quelque chose de très violent à vivre. Ils ont eu un millième de seconde pour réagir, avec de la peur et de l’adrénaline. C’est toujours plus facile de tout décomposer, disséquer, ensuite. Ce n’est pas un véhicule qui a été vu, arrivant au loin. Le collègue avait été projeté sur le capot. Le rôle d’un policier n’est pas de se laisser tuer. »

[5] Cet été, on a pu assister à une belle union de syndicalistes policiers, députés LR, Reconquête ! et Horizon, tous unis pour proposer de légaliser la pratique (déjà existante dans les faits) du parchocage, rebaptisée pour l’occasion « contact tactique ». Une pratique qui consiste, pour les forces de l’ordre, à foncer sur un deux-roues pour le déséquilibrer et le faire chuter. À ce que les policiers soient autorisés à provoquer des accidents en somme.

[6] En même temps moi j’ai une plaque, ton nom et ton adresse.

(https://twitter.com/realmarcel1/status/1516447302432563201)),

https://lundi.am/Brigade-Specialisee-de-Terrain-programmes-pour-traquer

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