Revue de presse Automne 2018

Revue de presse Automne 2018
(septembre – octobre – novembre)

Cigéo / Bure : laboratoire du totalitarisme d’Etat

Pour imposer Cigéo, l’Etat nucléaire écrase l’opposition
Reporterre, 18 octobre 2018 : https://bit.ly/2KQ4LJG

Bure : un village paisible devenu une obsession sécuritaire

Libération, 14 novembre 2018 : https://bit.ly/2rhtugO

L’affectation douteuse de plusieurs millions d’euros issus de la “cagnotte” nucléaire Cigéo
Bastamag, 26 octobre 2018 : https://bit.ly/2Q5VDGK

Jean-Pierre Remmele était un homme digne et droit

Dossier de VilleSurTerre, 28 octobre 2018 : https://bit.ly/2Sm7gWr

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La France n’est peut-être pas encore une dictature, certes, mais elle en prend clairement le chemin et expérimente même le totalitarisme d’État dans certaines zones, comme par exemple autour du site Cigeo d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Meuse).

Il faut déjà se rappeler que, profitant cyniquement des récentes campagnes d’attentats qui ont eu lieu en France, le pouvoir a intégré dans la loi « ordinaire » des mesures gravement liberticides relevant de l’État d’urgence.

S’il était déjà légitime de contester la pertinence de ces mesures en situation d’État d’urgence, que dire maintenant qu’elles sont devenues « normales » ? Eh bien il faut dire que l’État français mène autour de Bure une ignoble chasse aux opposants (qui n’ont pourtant rien à voir avec des terroristes), usant de gardes à vue prolongés, de perquisitions sans passer par la décision d’un juge, de multiples mesures administratives aussi liberticides qu’injustifiées.

C’est dans ce contexte nauséabond qu’un homme droit a tiré sa révérence : Jean-Pierre Remmele, longtemps maire de Bonnet (près de Bure), un des rares maires du coin à ne pas s’être laissé acheter par l’argent sale déversé par l’Andra (Agence pour la gestion des déchets radioactifs).

La pirouette est facile, certes, mais difficilement contestable : le site du Bure est avant tout un laboratoire d’enfouissement de la démocratie. Cela se passe en 2018, en France.



Le déclin irréversible du nucléaire sur Terre

“Le nucléaire est en voie de disparition”
Rapport World Nuclear Industry Status Report 2018 : https://bit.ly/2OYVzTI

L’énergie nucléaire jugée de moins en moins compétitive… par l’AIEA !

AFP, 10 septembre 2018 : https://bit.ly/2P1750O

L’industrie nucléaire est moribonde (par l’Observatoire du nucléaire)

Le Monde, 23 novembre 2018 : https://lemde.fr/2QxQV3G

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Pendant que les « élites » françaises croient encore pouvoir perpétuer la politique atomique lancée il y a 70 ans par De Gaulle (voir ci-dessous), le nucléaire s’effondre partout où il est présent sur Terre : annulation de la quasi-totalité des projets de construction, fermetures de plus en plus nombreuses des réacteurs

Les fidèles lecteurs de cette revue de presse pourront en témoigner : cela fait des années que nous signalons que, malgré les innombrables effets d’annonce des industriels de l’atome, l’énergie nucléaire n’a plus aucun avenir (hormis par ses contaminations et ses déchets !)

Eh bien aujourd’hui, c’est sous la plume de l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique) que l’on peut lire : « L’énergie nucléaire fait face à une baisse de compétitivité qui pourrait se traduire par une chute de plus de 10% du parc mondial de réacteurs d’ici à 2030 ».

Alors certes, l’organe principale du lobby de l’atome tente encore de donner le change en utilisant le conditionnel et en limitant la chute à environ 10 % (ce sera en réalité bien plus). Mais, il y a encore peu, ces gens s’amusaient à publier des prévisions sidérantes de développement du nucléaire un peu partout sur Terre.

Mais désormais, même avec la pire des mauvaises foi, il n’est plus possible de cacher la vérité, elle même martelée année après année par le World Nuclear Industry Status Report dirigé par l’excellent Mycle Schneider, ou par l’Observatoire du nucléaire par exemple dans une nouvelle tribune publiée par Le Monde.


PPE : Les dirigeants français contre le sens de l’Histoire !


Macron renvoie la baisse du nucléaire à ses successeurs

Reporterre, 28 novembre 2018 : https://bit.ly/2SlOzCo

L’industrie nucléaire est moribonde (par l’Observatoire du nucléaire)
Le Monde, 23 novembre 2018 : https://lemde.fr/2QxQV3G

L’« effet falaise », ou pourquoi il faut préparer des fermetures de centrales nucléaires

Le Monde, 21 novembre 2018 : https://lemde.fr/2DRikYI

Nucléaire : ces signes de vieillissement qu’EDF voudrait faire disparaître

Médiapart,12 septembre 2018 : https://bit.ly/2CKlhKA

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Déjà confronté au mouvement des « gilets jaunes », lequel a démarré à propos du prix des carburants avant d’évoluer vers une véritable révolte sociale, le banquier (déguisé en président de la République) Macron avait à son agenda l’annonce des grandes lignes de la PPE : Programmation annuelle de l’énergie.

Il s’agit de feuille de route censée piloter la politique énergétique de la France sur les périodes 2019-2023 et 2024-2028 et, dans un contexte de bouleversements économiques et géopolitiques un peu partout sur Terre, il est plus que jamais souhaitable de prendre des décisions courageuses, sensées, voire visionnaires.

Rien de tout cela avec Macron dont la mission, faut-il le rappeler, est de détruire tout ce qui repose sur la solidarité afin de permettre aux classes sociales « supérieures » de s’en mettre plein les poches au détriment de la population. Et une des meilleurs façons d’y arriver est de ne rien décider sur le plan de l’énergie afin que la situation ne puisse que devenir inextricable et justifier des mesures en catastrophe comme le renflouement par l’argent public, la privatisation par le bradage, etc.

C’est ainsi que ce cher (ruineux) Macron a pris concernant le nucléaire des décisions fracassantes… qu’il ne sera jamais en situation de mettre en œuvre ! En effet, comme le signale l’excellent site Reporterre, « Macron renvoie la baisse du nucléaire à ses successeurs ».

Ceci dit, comme expliqué plus haut, les fermetures de réacteurs ont toutes les chances d’être bien plus rapides et nombreuses qu’envisagées, non pas du fait du moindre courage politique mais imposées par la réalité industrielle et financière. En espérant que ce processus ne s’accompagne pas d’un ou plusieurs Fukushima français…

Réacteur EPR : la farce du siècle

L’EPR, le cauchemar d’EDF
Le Monde, 16 septembre 2018 : https://lemde.fr/2KLNzVE

Nucléaire : un rapport préconise la construction de six nouveaux EPR

Le Monde, 1er septembre 2018 : https://lemde.fr/2onpA4A

Cuve de l’EPR : une consultation publique !

ASN, 3 septembre 2018 : https://bit.ly/2R9EMPC

Nucléaire : à Flamanville, les soudures de la discorde
Le Monde, 16 septembre 2018 : https://lemde.fr/2zAq0KQ

La production de l’EPR finlandais encore retardée
Reuters, 29 novembre 2018 : https://bit.ly/2rfOhRX

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L’atome hexagonal n’en fini plus de se ridiculiser, multipliant les démonstrations de la plus totale incompétence, comme par exemple avec l’affaire des milliers de pièces défectueuses produites pendant des décennies dans les usines Areva du Creusot.

Mais bien sûr, la vaisseau amiral de la nullité du nucléaire français n’est autre que le fameux réacteur EPR, véritable dinosaure conçu au siècle dernier, et quasiment impossible à construire même par ses concepteurs !

Alors qu’il devait entrer en service en 2009, l’EPR en chantier en Finlande voir désormais sa date de lancement repoussée à 2020 (en attendant de nouveaux reports) : 11 ans de retard, 15 ans de chantier, près de 20 ans depuis la décision de le construire. Entre temps, tout a changé sur la marché de l’énergie, et même les industriels de l’atome promeuvent des réacteurs plus petits que ce pauvre EPR.

En France, à Flamanville, EDF poursuit son chemin de croix avec son propre EPR : déjà 7 ans de retard, de gravissimes malfaçons dont bien sûr la cuve défectueuse mais aussi une flopée de soudures mal réalisées.

Et pourtant, des zozos n’hésitent pas à se ridiculiser en préconisant la construction en France de 6 EPR, alors qu’EDF est incapable d’en faire un seul (sans parler de l’impossibilité de financer de tels dinosaures) !

Un pantin et deux héros : Paulette et Didier Anger

François de Rugy : « Il faut sortir de la guerre de religion sur le nucléaire »

Le Monde, 10 septembre 2018 : https://lemde.fr/2AJwzKP

Didier et Paulette Anger : une vie de combat contre le nucléaire récompensée

France3, 23 octobre 2018 : https://bit.ly/2reRmle

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Certaine comparaisons sont pratiquement indécentes. Les hasards de l’actualité nous amènent pourtant à évoquer deux parcours parfaitement emblématiques… et totalement différents.

D’une part, le pantin François de Rugy : faux écolo, d’abord député EELV (dans une circonscription offerte par le très productiviste PS), puis adepte du regrettable Valls lorsque ce dernier avait la main, avant de changer illico de crèmerie lorsqu’il est apparu que Macron allait rafler la mise.

C’est ainsi que ce véritable prostitué politique a carrément pu s’asseoir plus d’un an dans le fauteuil de président de l’Assemblée nationale, où il a été si nul que Macron l’a finalement exfiltré pour en faire un ministre de l’écologie parfaitement servile.

Aucune comparaison possible avec le parcours d’un couple admirable, Paulette et Didier Anger, dont la vie d’engagement a été justement récompensée mercredi 24 octobre à Salzbourg avec le prix “Lifetime achievement” remis par la fondation Nuclear-Free Future Award. Courage, droiture, désintéressement financier, etc : à l’époque où triomphent les cyniques, opportunistes, menteurs, tricheurs, voilà bien une trajectoire exemplaire.

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article358

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