A propos des manifestations des 22 et 23 juin et du mot d’ordre « Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le ! » (voir texte ci-dessous), la position de la FELCO :

La Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (FELCO) réunit les enseignants du public en occitan sur les diverses académies du sud de la France et de la région parisienne.

Comme association professionnelle, nous n’avons jamais pris de position de nature politique. Si nous faisons exception cette fois, non sans débats internes, c’est que la montée de l’extrême-droite dans ce pays nous inquiète doublement : comme enseignants attachés aux valeurs de la République, quels que soient les choix individuels de nos membres les jours d’élection. Et comme enseignants d’une de ces langues de France qui contrairement à ce que croient trop d’observateurs inattentifs font partie de ces cibles que visent les défenseurs d’une vision fermée et mortifère de « l’identité nationale », même quand ils affectent de récupérer leur défense en la maquillant à leur image.

La Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (FELCO) réunit les enseignants du public en occitan sur les diverses académies du sud de la France et de la région parisienne.
Comme association professionnelle, nous n’avons jamais pris de position de nature politique. Si nous faisons exception cette fois, non sans débats internes, c’est que la montée de l’extrême-droite dans ce pays nous inquiète doublement : comme enseignants attachés aux valeurs de la République, quels que soient les choix individuels de nos membres les jours d’élection. Et comme enseignants d’une de ces langues de France qui contrairement à ce que croient trop d’observateurs inattentifs font partie de ces cibles que visent les défenseurs d’une vision fermée et mortifère de « l’identité nationale », même quand ils affectent de récupérer leur défense en la maquillant à leur image.

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Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes. Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.
Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l’extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l’occasion pour eux d’être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes. L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en témoigne, conduisent au pire.
L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes. Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l’immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l’Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.
Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises… Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs. Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société. Unité contre le fascisme et l’extrême-droite !
Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h de l’Opéra
Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite ! Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.
• Premiers signataires (au 13 juin) : AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-la-Vallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)…
En plus de la mobilisation parisienne, le 23 juin, départ 15h00 à Opéra.
Toulouse le 22 à 10h
Nîmes le 22 à 15 heures,
Montpellier le 22 à 15 heures départ du Peyrou
Marseille le 22 à 11 heures
Bordeaux le 23 à 16 heures
Auch le 22 à 10 heures 30
Lyon le 2 à 14 heures
Angers le 23 à 15 heures
Le Mans le 22 à 15 heures
Tours le 22 à 15 heures
Metz le 22 à 15 heures
Strasbourg le 23 à 16 heures
Rouen 23 départ en car pour Paris

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