« Gardien de la paix, mon œil » : de l’impossibilité de dénoncer les violences policières

Publié le 20 février 2015 |
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Une vidéo de Doc du Réel sur la manifestation interdite du 14 février 2015 contre les violences policières à Montreuil. Ou comment l’Etat vante la liberté d’expression d’un côté et envoie les flics empêcher des manifs de l’autre.

Impossible en France de se battre contre les violences policières ou de simplement demander de la lumière sur les agissements des flics ? Ça y ressemble de plus en plus. A Joué-lès-Tours, la famille et les proches de Bertrand Bilal Nzohabonayo, mort le 20 décembre 2014, se heurtent au silence de la justice et à l’interdiction préfectorale d’organiser des rassemblements de recueillement.

A Montreuil, ce sont quelques centaines de personnes qui ont tenté de manifester samedi 14 février pour dénoncer les mutilations et meurtres policiers. « Tenté » puisque, alors que comme à Tours l’habitude veut que l’on ne déclare pas les manifestations, le préfet a brandi une interdiction et a envoyé les flics boucler les rues et retenir pendant plusieurs heures et dans le froid les militants qui s’étaient rassemblés.

Un rassemblement sous haute surveillance, lors duquel Amal Bentoussi (sœur d’Amine, tué par la police en 2012 et membre du collectif Urgence notre police assassine) a rappelé les réticences de la justice à prendre en compte la plainte de la famille de Bertrand Bilal.

Doc du réel a réalisé un reportage de 15 minutes sur cette manifestation cadenassée :

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