Collectif unitaire gardois « Être syndicaliste n’est pas un délit »

de : Jérémie SUD 30
vendredi 24 mai 2013 – 09h40

« Être syndicaliste n’est pas un délit »

Si le contexte social actuel, gardois et plus généralement national, est marqué par le sceau d’une certaine morosité avec de nombreuses entreprises qui ferment et des chiffres du chômage pour le moins inquiétants, l’avenir s’annonce lourd de conséquences…

Il est, en effet, à prévoir une aggravation de ce contexte social dans les mois prochains avec de nouvelles attaques pour les droits des chômeur-euses mais aussi nos retraites.

Le récent accord national interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l’emploi, enfin, porte à cet égard bien mal son nom puisqu‘il accentuera encore plus de flexibilité et d’insécurité quant aux droits des salarié-es.

Dans ce contexte d’attaques répétées contre nos droits, une autre réalité domine : celle de la répression à l’égard de ceux et celles qui organisé-es dans des syndicats défendent les droits de leurs collègues.

Cette criminalisation n’est pas neutre : il s’agit d’intimider ceux et celles qui n’entendent pas se laisser faire, ceux et celles qui entendent entrer en résistance contre la régression sociale.

Et les exemples, hélas, ne manquent pas.

Cet hiver, plusieurs militant-es de la CGT-PSA ont été condamné-es pour des actions menées contre la fermeture du site Peugeot d’Aulnay.

Cet hiver encore, le tribunal de Nanterre confirmait de lourdes amendes à l’encontre de 16 militant-es de SUD-PTT accusé-es de violences contre des cadres de La Poste lors de l’occupation d’un centre de tri des Hauts de Seine en mai 2011.

Le 23 Mars 2013, un militant de la CNT était condamné à 40 000 € de dommage et intérêt pour avoir bloqué la gare de Metz avec 800 autres personnes, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élu-es, durant le mouvement anti-CPE de 2006 !

Dans notre département, les deux cas les plus significatifs de répression syndicale ont pour noms : Jean Christophe Jolbert de la CGT Haribo et Sébastien Migliore de la CGT Alès.

C’est autour de leurs cas et pour accentuer la solidarité que nous avons, à l’occasion d’une réunion le mardi 7 mai, créé un Collectif unitaire contre la répression anti-syndicale.

Lors de cette réunion, l’idée a été émise d’étendre le travail du Collectif de soutien à toutes les victimes de la répression syndicale dans le Gard.

Nous poserions ainsi les bases d’un espace de solidarité permanente et unitaire qui serait réactif, aujourd’hui comme demain, aux divers cas de répression à l’encontre de militant-es dans le cadre de leurs activités syndicales.

Pour l’heure, les organisations ci dessous sont partie prenante de ce Collectif. Nous ne doutons pas que dans les semaines à venir d’autres organisations se joindront à nous tant il est vrai que la solidarité de classe est indispensable face à l’arbitraire patronal et gouvernemental.

D’ores et déjà, nous répondrons présent-es à l’invitation de Sébastien Migliore et de la CGT Alès et participerons à leur initiative, le samedi 25 mai à Cendras, qui sera placée sous le signe de la répression syndicale.

NON A LA CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL !

UNITÉ CONTRE LA RÉPRESSION SYNDICALE !

Premiers signataires :

Solidaires-SUD, CNT, FSU, UL CGT Alès, Comité chômeurs de la CGT Alès, NPA, Fédération Anarchiste, Alternative Libertaire, Gauche anticapitaliste, Alternatifs, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique …

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