Les autorités craignaient la venue de néo-nazis de toute l’Europe dans les Pyrénées-Orientales en ce week-end de Pentecôte. Finalement le rassemblement européen s’est transformé en réunion en petit comité près de Montpellier.
Depuis vendredi, la préfecture des Pyrénées-Orientales et la police étaient en alerte. Elles n’ont finalement trouvé “aucun signe de présence de mouvement ou de violences liée à ces groupuscules dans le département”, a-t-on appris de source policière ce lundi. La raison de cette discrétion : “la réunion, de moins d’une centaine de cadres de ces mouvements, a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la salle des fêtes d’une petite commune proche de Montpellier, réservée sous un faux prétexte”, a précisé Alice Coste, la sous-préfète de permanence dans les Pyrénées-Orientales. L’événement, “très discret” est sans commune avec le rassemblement de mille à 2000 personnes, dont de nombreux Allemands, qui s’était déroulé à Toul en Lorraine en novembre dernier.
Des concerts rock anti-communiste
En début de semaine passé, le site spécialisé dans la surveillance de ces mouvements néo-nazi, “Fafwatch”, avait indiqué “qu’un rassemblement européen organisé par les ‘Hammerskins’ français, succursale hexagonale d’un mouvement américain proche du Ku klux klan” allait se tenir près de Perpignan pendant le week-end. Il devait être accompagné de concerts RAC (Rock anti-communiste\”) selon le site. Cette annonce avait suscité l’émoi dans le département. Deux manifestations de protestation “antifascistes” avaient été organisées vendredi par l’extrême-gauche et samedi avec le Front de gauche, regroupant à chaque fois une centaine de personnes à Perpignan.
Faute de trouver le moindre indice de la présence de néo-nazis dans les Pyrénées-Orientales, un responsable local de la police n’excluait pas samedi \”que le bruit autour de leur venue soit un leurre”.
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