Fukushima, une catastrophe nucléaire durable

Conférence-débat et rassemblement devant l’Ambassade du Japon à Paris le 9 mars 2013
Fukushima, une catastrophe nucléaire durable

Deux ans après, la situation n’est toujours pas maîtrisée : la centrale de Fukushima continue d’émettre une très forte radioactivité, l’effondrement de la piscine de combustibles fortement radioactifs du réacteur n°4 est à la merci du prochain séisme. Rien ne nous est dit de la contamination du Pacifique, de son extension, des conséquences sur la chaîne alimentaire.

Deux ans après, les populations vivent toujours sur des territoires radioactifs, et les mesures de décontamination y sont parfaitement dérisoires. Les effets de la radioactivité sont systématiquement minimisés, voire niés. Les autorités essaient de transférer la responsabilité de la gestion impossible des conséquences sanitaires sur les victimes qui doivent s’autocontrôler et apprendre à vivre sous l’emprise de la radioactivité.

Deux ans après, le nombre de travailleurs envoyés se faire irradier sur place semble relever du secret-défense, secret bien gardé par un système de sous-traitance en cascade. Les robots ne marchent pas mieux qu’il y a 26 ans à Tchernobyl, par contre les yakusa (les clans mafieux) ont remplacé la nomenklatura de l’ex-URSS pour recruter des « volontaires » à sacrifier.

Deux ans après, les élus opposés aux politiques de « gestion » de la catastrophe sont contraints au silence ou à la démission, et les opposants antinucléaires sont en butte à la répression (l’année dernière, des manifestants et un universitaire opposé à la dispersion des déchets radioactifs ont été arrêtés et emprisonnés).

Deux ans après, la catastrophe continue dans le plus parfait silence médiatique. Silence médiatique qui recouvre aussi de son épais manteau une région touchée il y a 26 ans : Tchernobyl. Loin des chiffres ridicules avancés par l’OMS (50 morts et 4000 cancers de la thyroïde), l’Académie des Sciences de New York estime le nombre actuel de décès en vingt ans à près d’un million. Le sarcophage fuit, et doit être réparé. Malgré les évacuations de population, la situation sanitaire reste déplorable : augmentation des cancers, maladies du cœur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la thyroïde, altérations du système immunitaire, mutations génétiques,….

Personne ne sait « gérer » une catastrophe nucléaire. Tout ce que le pouvoir sait faire, à défaut de maîtriser la technique, c’est contraindre la population, lui mentir et l’intimider. Tout ce qu’il prépare, c’est une gestion militaire et totalitaire pour nous imposer de vivre « normalement » en territoire contaminé.

Il n’y a qu’une revendication raisonnable : arrêter le nucléaire tout de suite, avant et pas après la catastrophe quand il ne s’agit plus que de subir atteintes physiques et privations de liberté.

A nous de construire un rapport de forces suffisant pour l’obtenir.
Solidarité avec les Japonais victimes de la catastrophe de Fukushima, solidarité avec les victimes de celle de Tchernobyl.

Non au redémarrage des réacteurs au Japon
Arrêt immédiat du nucléaire

Coordination Stop-Nucléaire, Collectif Contre l’Ordre Atomique
Contacts : stop.nucleaire@yahoo.fr, contre-lordre-atomique@riseup.net


Le Samedi 9 mars 2013

11h15-13h45

Conférence-débat : « Fukushima, deux ans après : une catastrophe nucléaire durable »
Maison des Métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris

« La catastrophe de Fukushima nous révèle une démocratie en souffrance »
Cécile Asanuma-Brice, chercheur associé au centre de recherche sur le Japon Contemporain de la Maison Franco-Japonaise à Tokyo, spécialiste en sociologie urbaine.

« Fukushima : la cicatrice impossible. Reconstruction et fragmentation »
Michaël Ferrier, enseignant en littérature à Tokyo et écrivain, auteur de « Fukushima, récit d’un désastre », Gallimard 2012.

« Les enquêtes médicales de santé imposées par la préfecture de Fukushima et les actions du congrès citoyen pour le soutien des victimes et des enfants de l’accident Fukushima »
Wataru Iwata, Directeur du CRMS, centre citoyen de mesures de la radioactivité de Fukushima.

« La main-mise du lobby nucléaire international sur Fukushima et la politique revancharde pro-nucléaire du gouvernement Abé »
Kolin Kobayashi, journaliste indépendant, écrivain, collaborateur de Days Japan, secrétaire général de l’association Echo-Echanges.
17h

Rassemblement devant l’Ambassade du Japon
7, avenue Hoche, 75008 Paris

Pour les Japonais qui se révoltent contre le nucléaire et pour nous tous qui refusons d’être les victimes de la prochaine catastrophe.

NI SILENCE, NI OUBLI, NI RESIGNATION !
Soyons nombreux : des bougies, des percussions, des hortensias… pas de logos…

Pour le non redémarrage des réacteurs au Japon
Pour l’arrêt immédiat du nucléaire

affiche_9_mars_a3-2.pdf
Affiche 9 mars A3

programme_a5-2.pdf

tract_9_marsa5.pdf
Tract 9 mars A5

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.